Densité résidentielle

Quand il s’agit de répondre à une pression de construction de logement, la densité résidentielle est alors ce qui intéresse les gestionnaires et les constructeurs : c’est le rapport du nombre de logements à la surface de terrain occupée.

A nouveau, à l’instar de la densité humaine, la définition de la surface de référence comporte des risques d’imprécisions. Effectivement, la surface de référence ne peut prendre en compte soit, que les surfaces d’équipement du quartier (les voies d’accès résidentiel et surfaces techniques) et ses équipements propres (les espaces publics et de jeux, les surfaces de stationnement liées au groupe de logements), soit inclure les surfaces occupées par les voiries secondaires et les équipements généraux (écoles et terrains de sport, et autres lieux de la collectivité publique).

Au tournant du vingtième siècle, les progrès de la médecine et du niveau d’hygiène dans les villes grâce aux innovations aussi bien politiques, scientifiques que technologiques, donne un nouveau visage à la densité, et son optimalisation est développée avec un urbanisme qui réduit la ville à quatre fonctions : habiter, travailler, circuler, et pratiquer les loisirs. L’idéologie fonctionnelle de « La ville radieuse » (1935), dont Le Corbusier est l’un des représentants notoires, soutient le principe de la ville dense : plus la densité d’une ville est élevée, plus les distances à parcourir sont faibles. Ceci donne un centre des affaires vertical (nommé maintenant dans les villes mondiales, CBD-Central Business District) entouré d’une cité-jardin, également verticale.

La verticalité des immeubles oblige, pour respecter le taux journalier d’ensoleillement des logements, de se tenir à une distance qui augmente, plus le bâtiment est élevé. Ainsi la ville « dense » de l’urbanisme fonctionnel étale des chapelets de bâtiments hauts et espacés les uns des autres. La densité de construction des quartiers d’affaires centraux est élevée, et plus les constructions s’éloignent du centre, plus la densité diminue et plus les quartiers sont spécialisés : secteurs résidentiels, secteurs commerciaux, secteurs industriels, secteurs d’équipements collectifs, et ainsi de suite.