La densité perçue reflète la perception de l’espace bâti, et apporte une information sur la qualité des espaces bâtis. Cette densité est utilisée prioritairement par les architectes.
La mesure qualitative de la densité nécessite d’être distinguée clairement des densités qui se mesurent quantitativement, telles les densités de construction et de population. Ces dernières ne donnent aucune information sur les formes urbaines. Ainsi, deux espaces à densités de construction égales peuvent produire une perception de la densité totalement différente. La présence de verdure, la composition des aménagements entre les bâtiments, les typologies des constructions ont une influence sur la perception de la densité.
L’usage montre que la confusion entre les densités mesurées quantitativement et qualitativement est fréquente : une densité de construction élevée et une forte densité de population sont associées souvent à une densité perçue négative. Ceci s’explique en partie par le fait que pour comprendre quelque chose, la démarche habituelle est de mesurer la chose ; et une densité élevée laisse imaginer beaucoup d’individus, beaucoup de bâti, beaucoup de trafic, beaucoup de nuisances. Cependant, un complément d’explication peut aussi se trouver dans le fait que l’usage de la densité revêt une valeur idéologique. Il ne faut pas oublier qu’au tournant du vingtième siècle, la densité urbaine était associée à l’insalubrité des villes. Les points d’eau ouverts attiraient les habitants en grand nombre, et en même temps distribuaient, sans que cela ne se sache, des germes porteurs de maladies.
A propos de la perception de la densité, voir l'article "Densité et logement collectif"