Les sciences humaines, l’aménagement du territoire, et l’urbanisme opérationnel utilisent la densité de population. L’indicateur est une donnée statistique et peut se définir avec précision (nombre d’habitants résidents, et/ou nombre d’emplois, ou nombre d’actifs venant travailler sur le territoire concerné, et/ou nombre de nuitées en hôtellerie et parahôtellerie, etc.). Par contre, la définition de la surface de référence demeure souvent floue. Ceci apporte une confusion qui invalide l’usage de la densité.
Effectivement, la surface de référence peut prendre en compte l’entier du territoire, ou une surface diminuée de de celles des plans d’eau, des surfaces de voiries, ou d’une partie des voiries, des espaces verts, des zones agricoles ou des surfaces occupées par la forêt. Pour prendre un exemple hors de la Suisse, en 2014, la densité de population des Pays-Bas varie de 400 à près de 490 habitants au kilomètre carré selon la prise en compte ou non des terres inondables qui représentent 18 pour cent du territoire national.
La densité de population retenue lors des analyses scientifiques et lors d’études préparatoires dans le cadre d’un projet territorial, est une mesure appréciable quand il s’agit de se questionner sur les enjeux de l’organisation des activités des hommes sur le sol et de comprendre les phénomènes de mutation spatiale.